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Prendre aux riches pour donner aux plus démunis

Galvanisée, par les médias et certains politiques, la vox populi s’élève de plus en plus contre les riches, notamment ceux qui sont considérés supers-riches, comme Bernard Arnault. Beaucoup de personnes pensent même que pour réduire les inégalités « les riches doivent donner une partie de leur fortune aux plus démunis ». Effectivement, annoncer sans aucune explication que la fortune de Bernard Arnaud est estimée à quelques 213 milliards d’euros ne fait qu’attiser les sentiments d’injustice. Ce qui n’est jamais rajouté, c’est que Bernard Arnault n'a pas 213 milliards d'euros sur son compte en banque, mais que l’estimation de sa fortune provient essentiellement des actions qu'il possède dans le groupe LVMH qui compte plus de 75 marques dans le luxe et la mode, dont Louis Vuitton, Guerlain ou Sephora et fait travailler plus de 170 000 personnes dans le monde. La première remarque à faire sur ces estimations est que la valeur des actions qui constitue un patrimoine n’est jamais figée, car elle dépend en général du résultat des entreprises et pour celles cotées en bourse, de la cotation faite sur le marché des changes. Si l’entreprise fonctionne bien, la valeur de l’action augmente, mais si elle fait de mauvais résultats ou que l’entrepreneur prend de mauvaises décisions, le montant de la fortune peut chuter rapidement. Voir le cas d’Elon Musk qui a vu sa fortune diminuer de 200 millions de dollars en peu de temps. Pour expliquer le rôle des actions dans une entreprise il est nécessaire de revenir sur certains cours d’économie. Nous vivons en France dans un système de libre entreprise qui permet à chacun de créer sa société. Pour la créer il faut apporter un capital qui va financer l’activité de l’entreprise, permettre les investissements et obtenir des prêts. Ce capital peut être apporté par plusieurs personnes. Pour être partagé il est découpé en actions. Le propriétaire de ces actions ne pourra les transformer à nouveau en liquidité que s’il les vend à d’autres investisseurs. Donc on ne réduit jamais le capital d’une société pour transformer les actions en liquidité, en revanche on l’augmente en faisant entrer de nouveaux investisseurs ou par incorporation d’une partie des résultats de l’entreprise. Cela n’est pas systématique mais cela est fait lorsqu’il faut accroitre les possibilités de financement. C’est comme cela que les entrepreneurs qui ont fait progresser leurs sociétés se retrouvent à la tête d’un capital

qui peut être important, en rapport avec les actions détenues dans l’entreprise. Ils n’ont pas pour autant augmenté leur compte en banque le jour de l’augmentation de capital. Cela peut être le contraire même si l’augmentation de capital est faite par des apports personnels. Cela arrive parfois dans certaines situations lorsque l’entreprise est trop fragile en matière de financement des investissements.

La richesse pour un entrepreneur se construit avec son salaire et les parties de résultat qu’il décide de prendre, mais pas des actions qu’il détient. En revanche s’il vend son entreprise ou une part de ses actions, sa fortune peut vite augmenter. Malheureusement ou heureusement selon où on se situe, l’état a déjà tout prévu et impose de façon conséquente les plus-values réalisées. Que ce soit la petite PME ou le groupe LVMH toutes les entreprises fonctionnent sur le même modèle. Même celles de Bernard Arnault qui, parti de rien, a monté un empire en suivant le principe qui vient d’être décrit. Montrer du doigt les supers-riches et même les autres riches parce qu’ils détiennent des actions dans une entreprise, c’est rejeter inconsciemment ou consciemment les avantages de la libre entreprise, principal vecteur de richesse des pays qui ne sont pas dans un système collectiviste.

S’il vous plait mesdames, messieurs qui façonnent l’opinion publique, arrêtez de galvaniser les foules sur les riches entrepreneurs. Essayer un jour de créer une entreprise, vous verrez les journées difficiles qui vous attendent et vous verrez aussi qu’il est très difficile de monter un empire, seule une minorité y arrive, nombreux sont ceux qui échouent. Ce n’est pas parce que l’on parle de start up qui font des levées de fonds importantes que la fortune est faite. J’engage tous les façonneurs d’opinion à regarder sur la 6 l’émission « qui veut être mon associé » pour comprendre ce qu’est la vie d’un jeune entrepreneur. Vous verrez combien il faut avoir la foi pour se lancer dans l’entreprenariat.



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