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Les jeux paralympiques

Tout le monde s’est accordé pour dire que les J.O. furent un véritable succès. Il est tout à fait normal que tout soit fait pour qu'il en soit de même pour les Jeux Paralympiques. Le Comité Olympique et Paralympique, aidé par les divers médias, surtout ceux spécialisés dans le sport, en ont fait leur cheval de bataille.

Si j’approuve totalement la volonté de faire tout pour insérer les personnes ayant des difficultés physiques dans notre société et promouvoir leur participation aux Jeux Paralympiques, je ne suis pas d’accord avec la méthode employée par les médias pour encourager les éventuels spectateurs indécis à assister à des compétitions et vivre un moment de communion intense. Si dans l’inconscient collectif le handicap est synonyme de souffrance et de difficultés, comme cela est démontré dans une étude, interviewer sur les plateaux TV des handicapés même sportifs ne sert qu’à jouer sur la sensiblerie des gens, mais ne les décide en rien d’assister aux compétitions. Cela donne le sentiment d’être en face d’athlètes, oui, mais qui ont quelque chose en plus qui peut brouiller tous les codes de l’exploit sportif. Que des handicapés qui ont mené de grands combats et participé déjà aux Jeux acceptent de se montrer en exemple pour aider tous ceux qui sont dans le découragement ou le désespoir est louable. Toutefois l’objectif du comité paralympique est beaucoup plus grand, il s’agit de montrer que les Jeux sont capables d’apporter les mêmes émotions, les mêmes joies, les mêmes moments de communion que les J.O qui viennent de se terminer et tout cela sans aucun filtre. Comment alors convaincre que d’assister aux compétitions nous apportera les mêmes joies, certainement pas en montrant des exemples de réussite d’intégration par le sport, mais en puisant dans des banques d’images où l’athlète est seul considéré pour sa performance sans aucun filtre. Je regrette que l’on n'ait pas vu beaucoup plus d’images des précédents jeux où la communion est totale entre le compétiteur et le public. Cela aurait été, à mon sens, plus productif et cela aurait évité parfois de franchir une barrière dangereuse qui est de faire de certains athlètes des "objets de curiosité" où la compassion est plus forte que l’exploit. Personnellement, je veux oublier l’aspect physique de l’handicapé, c’est l’athlète seul qui m’importe et c’est pour cela que je regarderai les épreuves où ce sont les capacités sportives du compétiteur qui me toucheront et rien d’autre.



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