La principale constatation que nous pouvons faire concernant la pandémie, est que nous n’avons pas les mêmes chances devant cette maladie, certains sont plus fragiles que d’autres.
Ma question risque de choquer, mais je crois qu’elle doit quand même, faire l’objet d’un débat : Est-ce que les pandémies comme celle de la COVID-19 et les précédentes : la peste noire au moyen âge, la grippe espagnole de l’année 1918, plus récemment la grippe aviaire, ne sont pas un des moyens que la vie a pour faire de la «sélection naturelle» et ne garder que les individus les plus résistants. Poser la question en ces termes peut paraître malséant. Principalement aujourd’hui, lorsque la science et la médecine laissent entendre que par leurs performances elles peuvent affranchir l’homme de la théorie de Charles Darwin découverte au XIX siècle. Théorie dans laquelle il expose le principe de sélection naturelle pour tous les organismes vivants. Le discours de ces milliardaires et multinationales qui investissent dans la quête d’immortalité et de jeunesse éternelle laissent croire un instant que l’homme peut dominer la nature. C’est d’ailleurs le pari fait par la plupart des dirigeants de ce monde en misant sur le vaccin pour rendre l’humanité résistante à la covid-19, sans intégrer que l’espèce humaine, comme tout ce qui est vivant, est en évolution constante. C’est parce qu’elle est en évolution constante que tous les hommes n’ont pas les mêmes défenses pour leur permettre de survivre dans le monde qu’ils habitent.
C’est pour ces raisons que face à la Covid-19, il y a les asymptomatiques, ceux qui ne ressentent rien, ceux qui s’en sortent avec deux ou trois jours de fièvre, ceux qui ont des réactions gênantes comme la perte du goût pendant un certain temps, ceux qui ont des problèmes respiratoires pouvant demander une assistance et ceux qui en décèdent.
Nous n’avons pas tous les mêmes défenses face au Covid. Il peut être question d’âge, d’état de santé (taux de comorbidité élevé, obésité..) ou simplement à cause de ce que les biologistes appellent une « pression de sélection » : avoir des bons gênes qui donnent une grosse différence de survie avec d’autres personnes. On a tous connaissance de personnes de plus de 95 ans ayant contracté la covid-19, ayant ressenti certains symptômes sans gravité et qui sont toujours vivantes. Il ne faudrait pas en déduire que parce que certains ont de « bons gênes », on doit laisser mourir les autres. Mais raisonner et mettre en œuvre des stratégies par rapport aux plus faibles n’est pas non plus la solution, comme évoquée ci-dessous
Autre constat : le Corona virus n’est pas la seule maladie sous la pression de la sélection naturelle. Il y en a d’autres comme par exemple : le cancer, l’infarctus, le diabète etc. C’est pour ces raisons que l’on surveille davantage les gens, qui ont des antécédents génétiques car il est prouvé que leur résistance est moindre face à ces maladies. On essaye d’anticiper en demandant à ceux qui courent un risque de surveiller leur mode de vie. Par exemple, une personne qui a des risques d’infarctus, on lui demandera de faire attention à son alimentation pour ne pas être excédentaire en poids, de faire du sport etc. On lui fera prendre conscience que pour devenir résistant, il doit renforcer ses défenses. Toutes ces maladies provoquent autant de morts que la Covid et on admet pourtant cette fatalité qui n’est que la résultante de la sélection naturelle. On ne va pas jusqu’à interdire à tous la consommation d’alcool, de coca, de tabac etc. On ne fait que des recommandations. C’est à chacun de prendre conscience des risques que comporte sa façon de conduire sa vie et de prendre les solutions qu’il aura choisi. Pourquoi dans le cadre de la covid-19, on a nié totalement cette loi de sélection naturelle, en obligeant toute une population sans exception à respecter des mesures très contraignantes. La réponse apportée est « à cause de la rapidité de propagation ». Cela est vrai, mais aujourd’hui on commence à mesurer les dégâts de ces mesures qui se sont propagés tout aussi vite : augmentation de la précarité, pertes d’emplois, entreprises en faillite, troubles psychologiques, scolarité perturbée, traumatismes, pour les jeunes enfants qui ne voient que des personnes masquées, pertes de chances pour des maladies qui ne sont pas prises à temps etc .
Malheureusement, comme l’a prédit Darwin, lorsque l’environnement change, l’homme doit s’adapter et ce sont les plus forts qui résistent. Ce n’est pas à cause des antécédents génétiques que se fera la sélection naturelle, mais elle se fera. J’ose dire « nul ne doit ignorer la loi ». On a ralenti l’accomplissement de la loi par le confinement et maintenant peut être avec les vaccins, mais la loi a changé de cible, ce ne sont plus parmi les malades du covid que la loi va agir, mais parmi ceux qui ont perdu leurs emplois, leurs entreprises, ceux qui n’ont pas supporté le confinement à cause des conditions et qui ont basculé dans la dépression(tous les psychologues sont unanimes sur la progression du nombre de cas très préoccupants), ceux qui n’ont pas mangé à leur faim, et surtout tous ceux qui ont perdu des chances pour maladie non détectée à temps.
Sur un sujet aussi important que celui de la Covid-19, il ne s’agit pas de polémiquer et de penser que je m’érige en donneur de leçons, je ne m’avancerais pas non plus à dire que les mesures qui ont été prises étaient contestables. Je veux tout simplement faire remarquer que nous ne pouvons pas aller à l’encontre de la loi de sélection naturelle qui est un moyen de la vie pour garder les plus résistants. Elle trouve toujours un moyen pour accomplir son œuvre. J’ai tenté de le démontrer en évoquant les risques collatéraux de la pandémie. On devrait relire plus souvent les travaux de Darwin. Cela ferait prendre conscience que la pandémie fait partie de la vie que nous ne devons pas en avoir peur. Cela n’empêche pas de se protéger, si on présente des risques, mais il faut continuer à vivre et pas chercher à rester vivant à tout prix sans vivre. Cela peut aussi faire prendre conscience que malgré la loi, notre vie est en partie entre nos mains et pas uniquement celles de la médecine.
Mon vœu le plus cher est que nos dirigeants intègrent ces quelques pensées pour permettre cette fois un retour à la vie définitivementsans contrainte. A chacun de se protéger comme il le souhaite d’autant qu’il y a maintenant un vaccin pour ceux qui se sentent fragiles.
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