L’équité est un état qui se veut aller au-delà de ce qui peut paraître juste au regard de la loi et même de la morale. Faire la justice en toute équité est ontologiquement une qualité attribuée à Dieu : « la justice et l’équité sont la base de ton trône » Psaumes 89 :14. La Bible nous enseigne que Dieu est la source de la sagesse et si nous voulons être sages, nous devons nous approcher de lui.
Quant à l'homme, il ne peut tendre qu'à une perfection relative : celle propre à son espèce, qu’il doit constamment rechercher s’il veut être capable entre autres de juger en toute équité. Pourquoi commencer ainsi pour saisir ce concept, utilisé parfois à la place d’égalité. Une vertu au combien nécessaire à beaucoup de gens, notamment chez nos dirigeants, qui arbitrent, jugent, tranchent sans raison.
Était-il nécessaire de passer par la case « Bible » pour définir la notion d’équité ? Même si la Bible est le support des religions monothéistes, qui en ont fait surtout une interprétation dogmatique, Il est quelques fois avancé que c’est avant tout le fruit de plusieurs rédacteurs s’étalant sur plus d’un millénaire et de sources textuelles écrites en trois langues. Elle n’est pas un livre, au sens ordinaire du terme, car ce sont des textes écrits par des personnes inspirées. Les religieux diront que c’est l’Esprit Saint qui a inspiré ces rédacteurs. Moi je préfère penser que ces inspirés étaient de grands initiés aux mystères de la vie. Mystères qui compte-tenu de notre finitude, on ne peut qu’en convenir, dépassent tout entendement humain et ne peuvent être approchés que par l’intuition.
Contrairement à la science qui avance des certitudes qui ne sont vrais que tant qu’une autre certitude ne les efface, la bible raconte l’histoire de personnages, qui servent de modèle. En ce qui concerne l’histoire de Dieu elle représente l’archétype du juste qui a toutes les qualités.
Que nous soyons athées, agnostiques ou croyants, nous construisons dans notre inconscient la représentation de l’idéal qu’Il représente. Cela nous donne un repère, inatteignable certes, qui cependant nous montre la voie, mais qu’il est difficile d’appréhender avec notre raison. Jung nous explique pourquoi. Chez l’homme, qui n’a pas ouvert son esprit aux réalités du monde intérieur, le moi conscient s’identifie généralement avec « La persona qui n’est qu’un masque qui, à la fois, dissimule une partie de la psyché collective dont elle est constituée, et donne l’illusion de l’individualité ; un masque qui fait penser aux autres et à soi-même que l’être en question est individuel, alors qu’au fond il joue simplement un rôle à travers lequel ce sont des données et des impératifs de la psyché collectives qui s’expriment.». Cela signifie que si nous voulons approcher la sagesse de Dieu et pouvoir juger en toute équité, nous devons effectuer un travail important sur nous-même pour dissoudre petit à petit notre persona, afin de pouvoir un jour construire notre identité. Agir ainsi en conscience de ce que nous sommes sans être guidé par notre « Persona ».
Certains parleront d’éveil spirituel, d’autre d’initiation……